SAISON 2007
Deux Enduros classiques en Allemagne
 
Ulfenbachtal Classic Gelände Fahrt - le 6 octobre 2007
et
"Geländefahrt rund um Sersheim 2007" für Classic-Motorräder -le 14 octobre 2007

NICO :On a déja l'impression d'ètre de vieux habitués.Ca ne fait pourtant que trois ans que Jeanjean et moi , participons ensemble à des enduros d'anciennes en Allemagne.Il est vrai qu'on y croise souvent les mèmes passionnés avec qui on partage toujours de bons moments.
C'etait ma deuxième participation à la Ulfenbachtal-Classic (la 5ème pour Jeanjean qui a commencé en 2002). Cette course a fait l'objet d'un article en 2004 lors de ma premiere participation , voir ici . Elle a fait egalement l'objet d'un article en 2005 avec une petite video , voir ici , et en 2006 , voir ici. je n'ai pas pu participer à ces deux éditions faute de place.
Ces articles donnent déjà un bon aperçu de cette course , ses particularités , etc... On va donc tacher d'éviter de se répéter....
NOTA : les photos dites "d'ambiance" , du genre , vue du parc coureur, salle de restauration , parc coureurs , sont deja dispos sur les pages des années précédentes...
 

 

Schimmeldewoog 2007

par une belle journée d'octobre...
 
JEANJEAN : Cette année, quel bol, quatre français au départ. Dont Nico, ce qui m'arrange bien. Il passera me prendre à la maison avec la remorque, ce qui m'évitera de faire le trajet à moto…
 Nous avons décidé (enfin, moi encore plus que Nico) de prendre une chambre sur le lieu de la course, pour soigner nos vieux os usés et ne pas avoir à se lever au milieu de la nuit samedi matin, jours de la course.
 Nico prévois d'arriver vers 14:00 heures, et quand je l'appelle vers 14:30 vendredi après midi, il éclates de rire au téléphone et me répond " je ne suis pas encore parti, mais je me met en route dans les prochaines minutes… ". Plus français y'a pas !
Il se pointe enfin vers 18 :30 et une demi-heure après, les motos sont chargées et nous nous mettons en route.
 Arrivé dans les montagnes, on arrive à se dégotter une petite place dans le parc coureur.
 
NICO : On s'installe à coté de Uwe HAÜSSLER , que tout le monde appelle "picasso-Uwe"(prononcer picasso-ouveu)parce que son hobby ,en dehors de sa passion pour les motos Husqvarna , est la peinture à l'aérographe. Voir son site http://www.picassouwe.de/ , j'en profite pour le remercier , ici , pour les nombreuses photos qu'il m'a envoyé.
On décharge le matos et l'on file dans la salle des fêtes pour manger une bricole et bavarder avec les potes .Il est temps de rejoindre nos chambres d'hotel dans le village voisin.La journée de demain va ètre longue...
 
 
JEANJEAN : Samedi 7:00, on rejoint la salle pour prendre un petit dej avant le controle technique. On y retrouve Thierry RIEGER , un habitué des enduros en Allemagne , qui roule en ZUNDAPP (No-32 ci dessus) une moto parfaitement adaptée à ce type de course.Il finira d'ailleurs dans le haut de tableau .Eric, le troisième français, est arrivé entre temps et viens s'installer avec nous dans le parc coureur. Sa voiture doit rester dehors, vu que le parc est déjà plein.
 Nico et moi partons dans la même minute. Le temps est magnifique, et je tombe la veste avant même le départ - donné pour nous à 10:59.
 
Premier tour
 
 Ma moto démarre de suite. Nico encaisse 20 points de pénalité car la sienne ne démarre pas.Voila ce que c'est de monter un carbu du SR , avec plein de pompes , de membranes et de trucs compliqués ;o)
 J'attend un peu, mais comme il tarde à venir, je me met en route tout seul.
Je n'ai pas roulé en tout terrain depuis Schimmeldewoog 2006, soit depuis un an, et je démarre en douceur afin de retrouver des sensations de pilotage suffisante avant d'envoyer la purée. J'ai encore en souvenir la séance " écrabouillage de doigts " de l'an dernier…
 Je boucle le premier tour en un peu plus d'une heure. Le circuit s'est rallongé. Il fait environ 25 km à présent, et nous ne faisons plus que 4 tours contre 5 les années précédentes.
L'horaire imposé est d'une heure et demi au tour, ce qui laisse le temps de prendre son temps et de profiter des stands de boisson, gâteaux et saucisses organisés par les spectateurs tout le long du parcours.
Il y a un test d'accélération chronométré 2 fois, et une spéciale située sur un terrain de cross chronométrée les trois derniers tours, le premier passage servant à découvrir la spéciale.
On est tous fainéant et peu de monde reconnait à pied avant la course.
 Le début de la spéciale se prend à contresens par rapport aux années précédentes, et je n'aime pas tellement son tracé. Bah, de toutes façons, je ne joue pas la gagne.
 
Arrivé au parc, je retrouve Eric qui est parti une demi-heure avant nous. Tout se passe bien pour lui et son Husky malgré une transmission trop longue qui le fait souffrir dans les montées.
 Nico arrive, et nous livre quelques impressions.
 
NICO : j'avais gardé le souvenir de 2004 d'une course pénible.Le terrain etait gras , la XT500 lourde , les pneus inadaptés et le pilote physiquement pas préparé du tout.
Cette année , tout va bien ,ou presque... Le terrain est sec , la BARIGO marche bien (quand elle demarre :o) les pneus cross et la demultiplication relativement courte aident bien .(14x42 pour moi et 14x48 pour Jeanjean). Malgré tout , je continue à trouver que cette course est dure, et là, c'est la condition physique qui parle.Je n'avais plus fait de tout-terrain depuis "MAUER 2006" et manoeuvrer un tracteur comme la BARIGO dans un parcours aussi accidenté et sinueux demande d'avoir "des bras".A la fin du premier tour , je commence à me demander si je parviendrai à tenir ce rythme toute la journée.Heureusement , le temps de parcours permet des temps de pause corrects de 15 à 20 minutes entre chaque tour ,mème pour de modestes pilotes comme moi.
 
Deuxième tour
 
JEANJEAN : Eric repart, et il est bientôt temps pour nous d'en faire de mème.
Je laisse Nico au parc car sa moto ne démarre pas. Les sensations reviennent et j'accélère doucement le rythme. Je rattrape Franz parti une minute avant moi et nous roulons ensemble un long moment. Heureusement pour moi, car il freine un peu mes ardeurs.
La spéciale arrive et je m'y traine comme à mon habitude. Je cale même dans une épingle vicieuse. Sûr que mon temps va être canon !
Après la spéciale, je repart devant Franz, et comme il fallait s'y attendre, j'en profite pour m'étaler dans la boue ! Pas de bobo, ni pour le pilote, ni pour la moto.
Les grosses montées ne sont pas un problème. Pourtant, les organisateurs me diront après la course qu'ils n'ont jamais autant poussé que cette année. Pour ma part, je suis passé partout sans aide extérieure. En seconde dans le montées piégeuses dans la forêt, en troisième dans les montées roulantes dont la grand montée enherbée. Vroooooooap ! Un plaisir !
 Dans les descentes raides de piégeuses, par contre, le poids se fait sentir. Le poids de la moto, pas celui du pilote !
 Je boucle le deuxième tour et arrive au parc. Eric s'est pris une bonne tôle et abandonne. Bien abimé, le pauvre. Il va souffrir pendant quelques temps.
 Nico arrive. Ses problèmes de démarrage l'on fait pointer avec plus de 10 minutes de retard au départ du deuxième tour. Normal, il a un allumage de SR plein d'électronique ! Bien fait pour lui !Il avais qu'à garder les vis platinées.
 
NICO : Meuuhnon , c'est un gicleur bouché , voila le problème.Ca fait environ deux ans que je parle de remplacer le robinet italien en plastique pourri et d'installer un filtrage correct de l'essence.Sur ce coup là , je paie le prix de mon laxisme.Idem pour le carbu de SR dont je n'ai jamais vraiment pris le temps de verifier soigneusement l'etat interne.Du boulot en perspective cet hiver.(le raccord fileté , prévu pour la sonde lambda va peut etre enfin servir à quelque chose)
En attendant , me voila avec 15 minutes de pénalité dans les gencives.Dans ce cas , la logique voudrait que je passe à chaque tour en repercutant ce retard pour ne pas aggraver mon score, mais avec mes chronos de limace grabataire en spéciale ,ça ne servirait à rien , alors je décide sciemment de continuer à pointer dans ma minute pour garder le ryhtme des liaisons.
 
Troisième et quatrième tour
 
JEANJEAN : Je repars ,tout se passe bien. Je manque de caler dans la spéciale, dans la même épingle qu'au tour précédent, mais arrive de justesse á relancer la machine. Ouf !
 J'ai retrouvé de bonnes sensations de pilotage et boucle le tour en moins d'une heure. Tout se passe bien dans les bois. Pas de chute, pas de coup de fatigue.
 Dans le dernier tour, j'envoie du gros gaz, et j'arrive même à négocier cette p.. d'épingle sans trop de problèmes…
Bilan : 45 minutes au tour ! Je reste bien fidèle à moi-même: un lièvre en liaison, une tortue en spéciale…
 
NICO : Ce n'est qu'après deux bonnes heures de course que je commence à trouver mon rythme et à profiter du parcours.La météo et le paysage font oublier la fatigue , qui , mème lorsqu'elle se fait sentir , rencontre l'aide appréciable de ceux qui se devouent avec le sourire pour pousser lorsque la moto est coincée contre un rocher ou une racine.

Le plaisir du pilotage commence mème à reprendre le dessus et il y a des moments où l'on est bien content d'avoir du couple.Le coté "tracteur" de la BARIGO redevient un avantage dans la vertigineuse montée en herbe. La moto semble toute joyeuse de terminer par un saut pour montrer qu'elle ne s'essouffle pas ,alors que les petits cubes ,si agiles en spéciale , moulinent ici peniblement comme des tronçonneuses.L'objectif que je m'étais fixé me semble à nouveau accessible à savoir ,finir la course , pour oublier la deception de mon abandon de 2004 .Vu mon niveau de pilotage , il n'est jamais question de battre des record ,alors je fais mon possible, sans chercher à en faire des tonnes.Comme d'habitude , je garde à l'esprit qu'il est hors de question de se faire mal ou d'esquinter bètement la bécane. Coté risques physiques , je me suis fait quelques chaleurs dans les descentes et les chemins gras (la fameuse descente dans le ruisseau) et je me suis juré que c'était la dernière course que je faisais sans une protection correcte(coudière , ceiture lombaire etc...). Le seul pecnot en jeans , c'etait moi.(mais pour la dernière fois).

Abstraction faite de la dureté du parcours, ce qui m'a particulièrement "calmé" , c'est de voir le nombre d'éclopés qui se faisaient ramasser par les commissaires en spéciale, et de voir l'état de Eric après sa gamelle.
C'est tout juste , si ils avaient pas dejà rangé la guitoune de la ligne d'arrivée quand je me suis pointé (pourtant dans les délais de 90 minutes du dernier tour) mais je suis content d'ètre arrivé au bout.La météo y étant pour beaucoup , j'imagine qu'avec les pluies torrentielles de l'édition 2006 je n'aurais pas roulé bien longtemps.
Je finis dernier classé de ma catégorie mais j'ai la satisfaction de ne pas faire partie des nombreux abandons.Aucune chute , mis a part en haut d'une montée en devers où la moto s'est couchée à l'arrèt.
Jeanjean sauve l'honneur en réalisant des chronos tout à fait honorables et malgré son habituelle modestie , de nombreux habitués ont remarqué les progrès rapides qu'il fait , d'une année à l'autre.C'est qu'il met du gaz pour de vrai , le lascar.
 
JEANJEAN : Une superbe journée se termine, qui aurait été encore plus belle sans la gamelle d'Eric et les petits déboires de Nico.
 Mais le plus beau ,c'est qu'on remet ça le weekend suivant !
 
A suivre…voir la course à SERSHEIM , cliquez ici...
 
Jeanjean